4 juin 2014

Le temps d'Israël par Léon Rozenbaum



(...)
" Le seul îlot de stabilité au Proche-Orient est l'Etat d'Israël lui-même, une démocratie authentique, une puissance militaire appréciable et une économie saine.



Le paradoxe tient à ce que les Arabes palestiniens ne sont prêts à aucune concession d'aucune sorte et ne démordent pas de leur plan final du démantèlement de l'Etat juif souverain pour s'approprier son territoire et éliminer ses habitants Juifs. Ils le proclament en langue Arabe même s'ils le dissimulent souvent en Anglais, l'enseignent ouvertement à leur jeunesse, maintiennent savamment un niveau de violence soigneusement gradué. Ils bénéficient aujourd'hui des conditions les plus favorables dans le monde arabe, mais continuent de jouir, aux yeux de nombreux occidentaux, volontairement dupes, du statut de victimes.
(...)
C'est que tous les moyens sont bons, dans un environnement européen dégradé, pour tenter de jeter l'opprobre sur l'Etat juif. Il s'agit là d'une vieille recette pour se défausser magiquement de ses propres turpitudes sur le dos des Juifs. Mais il y a pire peut-être: la créativité et la relative bonne tenue économique de l'Etat d'Israël face à une Europe en dépression profonde, ne manquent pas d'attiser des jalousies irrépressibles. Non seulement les Juifs ont eu l'audace d'affirmer leur indépendance, et pour paraphraser Charles de Gaulle, "dans les lieux de leur ancienne splendeur", mais encore de transformer en cent ans un quasi désert en une contrée florissante et créatrice. Jusqu'à présent, les Européens pouvaient s'accommoder de l'idée d'un jeune Etat en progrès à condition qu'il demeure à un degré de développement inférieur.



Mais quand l'Europe est en crise, tout en refusant obstinément de s'interroger sur les vrais motifs de cette crise, qui est la montée de l'Islam en son sein, l'idée d'un Etat juif en plein essor et qui vient d'accéder en outre à l'indépendance énergétique, devient, sauf pour une minorité d'Européens qui sonnent l'alarme et s'identifient à l'Etat hébreu, difficile à supporter.



Alors, tout s'emmêle: les vieux concepts de l'antisémitisme chrétien, ceux de l'antisémitisme "ouvrier" de Proudhon à Marx en passant par Yves Moreau et bien d'autres, tous revigorés par un antisémitisme musulman teigneux et monstrueusement simple et le vieux nationalisme poissard, se conjuguent dans un concert de haine que l'on ne croyait plus possible."

(...)



Oui, moi aussi, française et chrétienne, je ne le croyais pas possible.
Moi aussi, française et chrétienne, j'ai visité Israël, j'ai trouvé ce pays fascinant, j'ai étudié son histoire et tenté de comprendre sa politique ; et je vois les mensonges des médias européens, l'injure de la politique d'Obama, la lâcheté de "mes élites", l'antiracisme antisémite des biens pensants de l'extrême gauche, les compromissions avec tous les racistes assumés religieux ou politiques.
Moi aussi, française et chrétienne, je voudrais sonner l'alarme, mais à quoi bon ?
Ce que je voudrais dire serait censuré en France selon les règles absurdes de la diffamation. Et en tant que juriste, j'en ai une conscience aigüe qui me noue l'estomac.
France, Europe, je vous aime mais je crois que ma bonne volonté et mon amour ne peuvent plus rien pour nous.

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